Peut-on vivre du métier de biographe ?

Peut-on vivre du métier de biographe ?

Le métier de biographe permet de mettre ses compétences rédactionnelles, sa sensibilité et son empathie au service des personnes qui souhaitent raconter et transmettre leur histoire. Une profession de rêve pour un·e passionné·e d’écriture ! Mais est-ce vraiment possible de vivre de sa plume ? L’instabilité financière, la concurrence ou encore la difficulté à trouver des projets rémunérateurs sont autant de peurs qui peuvent freiner l’envie de devenir écrivain biographe.

Alors, peut-on vivre du métier de biographe ? Si oui, quelles sont les conditions nécessaires et les compétences à avoir ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

Combien gagne un biographe ?

En raison de son statut de travailleur indépendant (ou freelance), le biographe est un prestataire de services comme un autre : il a le choix de facturer à l’heure ou au forfait. Par ailleurs, la charge de travail n’est pas la même tout au long de l’année, puisqu’elle dépend des opportunités.

Chercher à connaître le salaire d’un biographe n’a donc pas de sens. Les revenus vont varier d’un mois à l’autre, sans compter qu’il n’y a aucune réglementation qui impose un tarif horaire ou une fourchette de prix dans ce domaine d’activité.

Les revenus d’un biographe vont varier en fonction :

  • Du type de prestations proposées.
  • Du nombre d’heures travaillées ou du nombre de missions réalisées, selon le mode de facturation choisi.
  • De la complexité des projets.
  • Du niveau d’expérience (qui détermine ses prix et justifie des tarifs plus élevés).
  • De sa capacité à se faire connaître et à trouver de nouveaux clients.

Cela dit, il est possible de faire des simulations de revenus en se basant sur quelques chiffres, et notamment sur les tarifs pratiqués actuellement sur le marché. Cela permet d’évaluer grossièrement combien un biographe peut gagner en moyenne s’il travaille un certain nombre d’heures ou bien s’il rédige un certain nombre de biographies chaque mois.

D’après la grille tarifaire du Syndicat national des prestataires et conseils en écriture (SNPCE), le tarif de base pour la rédaction d’une biographie serait de 288 € TTC/heure d’entretien. Sachant qu’ici, l’heure d’entretien implique 1 heure de présence + 5 heures de rédaction/transcription.

Un projet d’écriture biographique qui nécessite 10 heures d’entretien (soit 10 heures de présence + 50 heures de rédaction/transcription) pourrait ainsi être facturé 2 880 € TTC grand minimum, hors prestation complémentaire. Si l’on se fie à cette estimation, il faudrait 2 projets de ce type pour qu’un biographe freelance gagne 5 760 € de chiffre d’affaires mensuel, auquel il faudrait retrancher ensuite les charges (frais fixes, cotisations sociales de l’URSSAF, financement des congés payés, etc.).

En réalité, comme le précise le SNPCE, ce tarif constitue une base. Les tarifs et forfaits peuvent varier du simple au double selon le profil du biographe et ce qui est inclus dans la prestation. Aussi, la qualité prime sur la quantité : vaut-il mieux multiplier les projets à des tarifs très concurrentiels pour générer assez de revenus chaque mois ou miser sur une offre premium  ? Tout dépend du positionnement que l’on adopte et du type de service qui est délivré : une offre basique à bas prix ou un service haut de gamme à prix juste (autrement dit, qui tient compte de l’expertise du prestataire, du temps passé et de l’énergie déployée).

Avec La Ligne claire – Manufacture d’histoires, j’ai fait le choix de proposer des offres d’accompagnement biographique personnalisées parce que j’accorde une importance particulière à la qualité du service délivré, tant sur le fond que sur la forme. Deux ans après m’être lancée en tant que biographe freelance, j’ai d’ailleurs redéfini mes offres et mes tarifs pour être en mesure de fournir un travail de qualité sans m’épuiser.

Gagner sa vie en tant que biographe indépendant

Peut-on vivre du métier de biographe ? Mon retour d’expérience

J’ai créé ma micro-entreprise en 2018. L’année suivante, j’ai rédigé 10 biographies ainsi que divers travaux éditoriaux pour des agences de communication afin de diversifier mes sources de revenus. Ainsi, j’ai pu vivre correctement de mon métier de biographe, malgré mes tâtonnements et mes erreurs.

Si le sujet vous intéresse, j’ai publié un bilan sur l’activité de La ligne Claire quatre ans après mon lancement en tant qu’écrivaine biographe. En 2022, la croissance de notre entreprise a été supérieure à 100 %. J’ai abandonné le statut de micro-entreprise pour passer en EIRL. Cette année-là a été marquée par une surcharge de travail, ce qui démontre bien que le problème n’est pas la demande, mais plutôt l’organisation ou encore la capacité à prioriser ses objectifs quand on travaille à son compte.

De nombreuses personnes sont prêtes à investir dans l’écriture de leur biographie, parce qu’elles ont conscience de la valeur d’un tel projet :

  • des personnes âgées soucieuses de transmettre la mémoire familiale aux générations futures ;
  • des dirigeants d’entreprise en quête de notoriété ;
  • des personnalités publiques (artistes, politiques ou encore sportifs) qui veulent partager leurs parcours inspirants ;
  • des institutions culturelles, des collectivités ou des organisations à but non lucratif qui cherchent à documenter l’histoire de leur communauté ou de leur région ;
  • des personnes malades, hospitalisées ou en soins palliatifs qui souhaitent restaurer leur identité, retrouver de l’apaisement et rester vivantes par l’écrit.

À la question « peut-on vivre du métier de biographe ? », je réponds donc : oui, mais à condition d’acquérir et de développer un certain nombre de compétences entrepreneuriales.

Si gagner sa vie en tant que biographe exige des aptitudes littéraires, il faut également apprendre à maîtriser certains aspects liés à l’entrepreneuriat. En particulier la communication, la gestion, la vente, la comptabilité et toutes les tâches administratives. Vivre de sa plume n’est pas une utopie, à partir du moment où l’on se donne les moyens de construire une activité pérenne et rentable.

Vivre du métier de biographe

Comment vivre de sa plume en tant qu’écrivain biographe ?

Pour réussir à vivre du métier de biographe, il me semble nécessaire d’apprendre à :

  • développer son expertise rédactionnelle ;
  • adopter une vraie posture de « passeur de mémoire » (avec une éthique et une déontologie à la hauteur de ses responsabilités) ;
  • prospecter, communiquer et étendre son réseau professionnel pour se rendre visible ;
  • créer une offre qui répond à un véritable besoin ;
  • fixer ses prix ;
  • bien facturer ses services ;
  • organiser son quotidien d’indépendant pour mettre son énergie au bon endroit ;
  • trouver des missions de rédaction stimulantes et bien rémunérées.

Sans structure ni méthode, difficile de gagner sa vie en écrivant.

D’où l’importance selon moi de se former au métier de biographe, une étape incontournable pour se professionnaliser, mais aussi pour mieux comprendre les besoins du marché et les attentes des clients. Suivre une formation peut aussi être l’occasion de se connecter avec d’autres professionnels de l’écriture, en intégrant un ou plusieurs réseaux dans son secteur d’activité ou des domaines connexes. Bien s’entourer fait toute la différence : vous pouvez échanger avec d’autres personnes en cas de doute ou de coup de mou, bénéficier des retours d’expérience de pairs ou encore avoir un regard extérieur sur votre activité.

Lorsque je me suis lancée comme biographe freelance en 2018, je n’avais pas encore conscience de cela. J’avais une expérience éditoriale, mais aucune connaissance dans le domaine de l’entrepreneuriat. Faute de conseils et d’accompagnement, j’ai fait beaucoup de mauvais choix et cela m’a coûté très cher…

Après 5 années intenses où j’ai énormément appris de mes erreurs, j’ai eu envie de créer LA formation au métier de biographe que j’aurais aimé suivre à mes débuts : un programme en ligne très complet où l’on aborde aussi bien la méthodologie et les techniques d’écriture d’une biographie que les aspects liés au lancement d’une activité entrepreneuriale. J’y partage mon expérience et mon savoir-faire de façon à ce que chaque étudiant·e réussisse à vivre de l’écriture et à s’épanouir dans son activité de biographe indépendant·e. À l’issue de la formation, les élèves intègrent le Cercle des Biographes, un espace professionnel pour échanger sur ses problématiques du moment, participer à des rencontres inter-alumni et découvrir le parcours de divers intervenants.

✍🏻 Si vous aspirez à développer vos compétences en écriture et que vous souhaitez vous donner les moyens de vivre du métier de biographe, je vous invite à consulter la page de présentation de la formation. Vous y trouverez toutes les informations nécessaires : la durée et le contenu du programme, les prérequis pour intégrer la formation, le calendrier des cours pour l’année à venir ainsi que les nombreux témoignages d’élèves.

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