En 2018, je quittais un poste de cadre dans la fonction publique territoriale (et quinze ans de salariat) pour devenir biographe freelance. L’entrepreneuriat n’est pas un long fleuve tranquille, mais rétrospectivement, je suis fière du chemin parcouru. Voici un petit bilan pour témoigner et aider celles et ceux qui hésitent à se reconvertir : je vous explique comment j’ai réussi à concrétiser mon projet, quelles ont été les difficultés que j’ai rencontrées et quelles sont les leçons que j’ai tirées de mes erreurs. Si vous souhaitez à votre tour devenir écrivain biographe, vous aurez ainsi de précieux conseils pour vous lancer en toute confiance.
Bilan de mes 2 premières années en tant que biographe freelance
De 2018 à 2020, il s’en est passé des choses !
Tout d’abord, j’ai réussi à obtenir ma disponibilité de la fonction publique territoriale. En quelques mots dans un précédent article, je vous ai raconté comment et surtout pourquoi j’ai décidé de quitter la fonction publique pour me reconvertir en biographe.
Par la suite, il a fallu se former au métier de biographe et acquérir toutes les compétences professionnelles nécessaires. Je me suis tournée vers l’association Passeur de mots qui propose une formation pour devenir biographe hospitalier.
En 2 ans, j’ai écrit plusieurs centaines d’articles, finalisé six biographies et réalisé un storytelling pour un musée.
En conjuguant travail et voyages, j’ai également expérimenté avec plaisir le digital nomadisme.
Par ailleurs, grâce à mon site internet et à ma newsletter, je n’ai jamais été contrainte de démarcher. J’ai réceptionné plusieurs beaux témoignages d’anciens clients qui ont renforcé ma légitimité, et j’ai enrichi mon portfolio de biographe avec tous mes écrits.
Enfin, j’ai réussi à pérenniser mon activité, à créer des partenariats et à déléguer certaines tâches comme la mise en page et la retranscription d’entretiens.
Les difficultés du métier d’écrivain biographe indépendant
Bien sûr, tout n’a pas été facile ! Si mon bilan après 2 ans d’activité en tant que biographe freelance est positif, il y a tout de même eu des obstacles à surmonter.
J’ai travaillé énormément pour devenir biographe, lancer mon activité en freelance et acquérir de l’expérience : pas de week-ends, peu de sorties et du travail en soirée.
J’ai dû affronter mes doutes et mes peurs. Le risque d’échec fait partie du jeu : rien de grave !
Côté finances, j’ai investi plus de 8 000 € en formations. Je me suis donc serré la ceinture la première année (par chance, la fonction publique ne m’avait jamais habituée à des salaires mirobolants🙂). Il m’a fallu du temps pour comprendre la différence (pourtant essentielle) entre salaires et factures : si les tarifs horaires des indépendants peuvent paraître élevés, ils n’intègrent ni les taxes, ni les cotisations sociales et les congés payés.
Il m’est arrivé de ressentir la solitude du freelance. Anciens collègues de Strasbourg et de Limoges, je me remémore parfois nos fous rires avec une larme à l’œil… Vive le co-working !
J’ai fait évoluer ma perception du temps et mon organisation. Aujourd’hui, j’aménage mon calendrier de travail comme je le souhaite en faisant le deuil des grandes plages de congés.
Et surtout, j’ai accepté d’avancer à mon rythme. Le monde de l’entrepreneuriat fourmille de personnalités et de projets incroyables ! C’est très stimulant, mais face à la multitude de propositions, il n’est pas facile de tout mener de front.
De nouveaux défis après ma reconversion et mon lancement : rester en phase avec mes valeurs
Deux ans après mon lancement en tant que biographe indépendante, j’ai l’impression d’avoir atteint un premier palier.
La ligne claire – Manufacture d’histoires se développe bien dans un contexte économique morose. Pendant le confinement, j’ai continué les entretiens biographiques via Zoom, Skype et par téléphone.
Désormais, il me semble indispensable de :
- Prendre du recul pour faire évoluer la vision de mon agence de biographie.
- Redéfinir mon offre et mes tarifs pour me donner les moyens de fournir un travail de qualité, sans m’épuiser.
- Développer les partenariats avec les acteurs de l’économie sociale et solidaire, de l’écologie, des arts et de la culture. Vous sentez concerné·e ? Contactez-moi !
- Me former en continu pour être en mesure d’offrir toujours plus de valeur à mes clients.
- Déléguer et m’entourer de personnalités inspirantes pour continuer à m’épanouir dans mon travail.
Mes conseils pour devenir écrivain biographe et se lancer en toute confiance
Mes tâtonnements et mes erreurs m’ont beaucoup appris.
Voici les conseils que je donnerais aujourd’hui à une personne qui souhaiterait se lancer et devenir écrivain biographe :
- Faites un point sur votre projet de façon la plus objective possible. Êtes-vous prêt·e à investir du temps, de l’énergie et de l’argent dans cette aventure ? Sur quelles ressources financières pourrez-vous compter les premiers mois ?
- Lancez-vous ! Rien ne sert de multiplier les études à l’infini. Après avoir sondé le marché et étudié la concurrence, testez votre offre sur le terrain. Les retours de vos premiers clients vous permettront de réajuster votre positionnement.
- Intégrez un ou plusieurs réseaux professionnels dans votre secteur d’activité. Cela vous permettra d’échanger avec vos pairs autour de problématiques spécifiques et de bénéficier de précieux partages d’expérience.
- Formez-vous et faites-vous accompagner par un coach ou un mentor si vous sentez que vous avez besoin d’un regard extérieur sur votre activité. De nombreuses formations sont prises en charge par le CPF. Pour plus d’informations, je vous explique comment faire pour devenir biographe.
- Suivez votre intuition, car l’alignement et la recherche de sens sont la base de tout projet entrepreneurial.
- Appréciez votre chance d’être aux commandes de votre activité. Un horizon illimité de possibilités s’offre à vous !
Avec une bonne formation, de l’investissement personnel et de la méthode, vous aurez toutes les cartes en main pour devenir un·e biographe accompli·e. Si vous souhaitez vous faire accompagner, sachez que j’ai créé la formation au métier de biographe que j’aurais aimé suivre à mes débuts : un programme de 6 semaines avec des cours, des séances de coaching collectif, des mises en situation et plein de ressources pratiques. Dans cette formation, je vous délivre mes meilleurs conseils pour vous faire connaître, vendre vos prestations de biographe professionnel et réussir à vivre de votre plume.